Quand j'arrive ici, le curseur se dirige automatiquement sur le titre... Obligée de redescendre puis de remonter. Je ne sais pas ou je vais me diriger, devant l'écran immaculé (quoiqu'il a besoin de Windex...) ou ce chemin va me diriger encore. Il s'agit d'écriture automatique.
Le problème, c'est qu'ici, on écrit puis publie, je pourrais sauvegarder comme brouillon, mais le discours automatique est souvent révélateur, vieille croyance psychanalytique. Il en sort parfois des révélations intéressantes.
Pour cette raison qu'il est tentant d'effacer... de "deleter". On a écrit ça un matin, avec une certaine humeur, puis on regarde le tout avec du recul, parfois plus éclairé, parfois intimidé.
Je lève mon chapeau à ceux qui publient leur nom complet sur les blogues. Je publierai mon nom intégral lorsque le discours sera complètement détaché du "Je". Par simple pudeur. Par censure?
Le discours autobiographique, quoique très répandu ces années-ci, est pourtant encore tabou. D'ou ça vient, cette pudeur? Est-ce inintéressant de savoir que madame Unetelle s'est sentie coupable d'être amoureuse de celui-là, que son mari l'a trompée, que ce monsieur untel est ces temps-ci amoureux ou plutôt en colère, que son enfant a fait une crise de bébé gâté la veille, que la recette de soupe aux pois était ratée... Peut-être n'est-ce tout simplement pas intéressant. Ça dépend peut-être pour qui...
Qui imaginons-nous dans notre tête quand nous écrivons? Un psy, une âme soeur, un censeur, un comité universitaire, des intellectuels, des gens qui veulent tout simplement se distraire?
Je crois que l'on finit par adapter notre discours à ceux qui écrivent des commentaires... Sûrement une erreur à ne pas faire, personne ne peut venir se joindre à notre table, c'est gênant...
Beau sujet... Je vais parcourir les blogues pour tenter d'y apercevoir le lecteur au-dessus de l'épaule de chacun...
Le post sur les hommes et l'identité : pas de nouveau, j'y reviens, c'est très sûr, plus tard.
Quelques exemples, sans ne vexer personne toutefois, sur les blogues et les lecteurs invisibles que j'aperçois (je peux me tromper, bien sûr, remettez-moi sur la voie!) :
Catherine : Son directeur de thèse, ses amis, un grand public (ce qui a beaucoup de mérite)... et quelques hommes à séduire...
Jean-François : son fan club du boul. Mont-Royal et un horde de jeunes filles en fleurs.
Sébastien Chabot : ça reste à définir... pas trop saisissable celui-là...
Dipat : ses potes du boul. Mont-Royal.
Kate : une horde d'hommes, surtout ceux qui lui prodiguent nourriture intellectuelle... un harem virtuel...
Leblase : Tout intellectuel et , et bien sûr, toutes les femmes.
Linda : les personnes amicales et chaleureuses.
Isabelle : sa fille seulement, elle est encore trop pudique.
Julie70 : grand public, et ses amis.
Daniel Rondeau : grand public et parfois potes du Plateau...
Moi-même : trop souvent mon psy... En ce moment : tout le monde, et ceux que j'ai nommés plus haut, évidemment...
Je reviens avec un plus grand échantillonnage plus tard...