lundi, mars 28, 2005

Jour et nuit

Pendant que je conjugue être, défilé de serpentins sur l'échangeur du nivellement par le bas, le gris du ciel tapi sur la déprime, matin d'esclavage quand le café filtre dictature. Odeurs de nicotine dès l'aube, rébellion inhalée chaque jour, tête vide de sens et neurones agités en tout sens, le soir de toute façon s'épuise en télé à Mute ou who cares. Jour de dépotoirs de vies, à la nuit on somnambulise son existence, portion de sommeil volée au jour, histoire de ne pas mourir tout à fait. Les lumières des gratteciels veillent sur la vie en courant, cercles concentriques continuels de contrôle existentiel. La mort d’ici et d’ailleurs se promène au-dessus de nos têtes, balancée banale aux flancs des antennes paraboliques.