dimanche, janvier 17, 2010

Paradis, clé en main de Nelly Arcan

Je n'en suis qu'aux premières pages de Paradis clé en mainde Nelly Arcan. L'auteure aborde le sujet avec une lucidité qui fait peur. Jamais une oeuvre sur le suicide n'est allée si loin, contournant la censure d'autrui ou la nôtre. Jamais je n'aurais pu écrire ces lignes, parce que, primo, je n'en ai pas l'adresse littéraire mais, même si je n'ai pas froid aux yeux, je n'ai jamais réussi, en raison de ma propre censure, fait preuve d'une telle lucidité. Elle n'a pas eu peur de cette descente aux enfers, précédée de sa propre montée au paradis. Et je me questionne : y a-t-il un tabou autour de l'oeuvre de Nelly Arcan?

samedi, janvier 16, 2010

Haïti

Peine sur Haïti. Grisaille sur Montréal. Métro, boulot, dodo. Le chat à l'aube demande la porte. J'ai presque envie de lui ordonner d'aller se coucher.

mercredi, août 23, 2006

Zocalo

Le 12 juillet, nous sommes descendus à l'aéroport Benito Juarez, et le taxi a dû faire un détour pour nous laisser au Zocalo, en raison d'une manifestation en faveur du recomptage des votes de l'élection du 2 juillet, ou se sont affrontés le PRD et le PAN.

Le taxi en fait doit nous laisser à la Casa de Azulejos; bonne occasion pour découvrir le café Sanborn, après avoir admiré la céramique bleue sur les murs de l'édifice, pièces artisanales qui proviennent d'Asie.

Nous enfilons ensuite 5 de Mayo, jusqu'à Isabel la Catholica; là nous attend un personnel très attentionné. La plafond de la chambre s'élève à environ 15 pieds; on se croirait à l'époque coloniale, dans cet hôtel qui ressemble à un couvent de religieuses. Autour de l'hôtel, c'est plein de vie: comptoirs offrant gomme à mâcher, journaux, cigarettes, revues... qui côtoient des comptoirs d'ou se dégage l'odeur des tortillas. Et là, un homme vend les délicieuses pâtisseries du matin, que l'on déguste avec un cafe con leche. C'est la vraie ville.

Je ne savais pas encore la découverte que j'allais faire au Palacio nacional. Cet après-midi là, j'ai traversé le Zocalo et s'est révélé à moi le Diego Rivera connu par le biais du film sur Frida Kahlo, justement ou injustement. La gigantesque fresque du Palacio nacional, celle que tous les touristes vont admirer au Zocalo raconte l'histoire du Mexique, illustre ses personnages marquants, de la période précolombienne jusqu'à la Reforma.

C'est mon premier coup de foudre, première journée à Mexico, celui avec Diego Rivera.

Le voyage, c'est le voyage hors de soi et en soi, à la fois. Deux quêtes indissociables. Ce qui me touche me révèle à moi-même.

vendredi, juillet 07, 2006

Last call, on ferme...

Sébastien Chabot a mis fin à l'écriture bloggeste. Je ne connais pas ses raisons, sûrement était-il question d'en avoir marre de tourner en rond.

Moi, ça me fait peur de peser sur le bouton rouge. Ça ne devrait pas...

Pas facile... le blog laisse des traces de ce que nous sommes. Autant que les traits de notre visage.

Je dis ici: dois-je faire sauter ce blog, maintenant que tout le monde sait que j'ai souffert, que je n'accepte pas ces souffrances et que j'ai un caractère à chier? Que l'injustice me fait mordre? Qu'est-ce que ça change? Rien! Pour ça que c'est tentant de faire sauter la poubelle...

C'est peut-être une forme de rejet que je suis incapable d'accepter. Rejet: ce mot ces temps-ci me résonne dans la tête. Une série d'événements que j'ai vécus ces derniers temps m'ont fait sentir une forme de rejet, semblable à celle que je vis lorsque au bas de mes textes est inscrit: 0 commentaire.

C'est évidemment de ma faute : je ne tiens pas toujours à être sympathique.

Le blog, ça ne sert pas à se faire de nouveaux petits n'amis, mais ça aide à se regarder.

Et puis, il y a deux ou trois petites choses que je changerais bien et que je vois dans la fenêtre de ce blog pourtant que je tiens ouvert, mais que je devrais peut-être fermer pour ne plus voir.

Trois amis cette année ont mis fin à nos rapports, rien à voir avec le blog. Je ne sais pas trop ce qui se passe... Les amitiés, il y a 10 ans par exemple, étaient très stables. En ce moment, c'est la mouvance... Que se passe-t-il?

Le blog, c'est un peu comme être dans un train... seulement d'un geste de la main, je fais signe à une personne, puis je file ailleurs. C'est tout.

jeudi, juin 29, 2006

La bulle de juin

Les vacances (en "aqua" genre eau de Cancun...)

Elles se faisaient urgentes : depuis deux semaines, j'étais devenue misanthrope. Grrrrrr

Je me surprends à aimer L'Humanité, à la fois que les individus peuvent aussi me tomber sur la "ratatouille"! Mais histoire de rire (ou de pleurer), voici comment l'être humain peut mener à la misanthropie.

1- Un passager d'autobus avec qui vous partagez un banc s'en donne à coeur joie dans son nez avec son index.

2- Un élève bloque la porte de sortie de l'autobus avec son sac à dos et vous fait manquer votre arrêt. Inutile de dire qu'il pleut averse.

3- En entrant dans une station de métro, une gentille dame ouvre son parapluie encore tout mouillé dans votre face.

4-Vous venez d'arrêter de fumer? Qu'à cela ne tienne! Un fumeur marchera derrière vous sur la rue (ils sentent ça!) en vous enfumant de cette nico qui vous manque tant...

5- C'est toujours quand je me trouve moche que je rencontre un matin une gazelle juchée sur des talons hauts...

6- Vous avez pris quelques kilos? Cachez ce pneu que je ne saurais voir! Il vous rappelle que la crème glacée dont vous venez de prendre la dernière lippée n'est pas à votre menu.

7- Chapitre bibliothèque nationale (les usagers habituels savent de quoi je parle) : vous cherchez depuis six mois un C.D. des Stones ou des Beatles? Vous n'avez pas fini d'attendre, un usager les a déplacés...

8- Votre dentiste a oublié en prenant son dîner que l'ail, ça pue, surtout lorsqu'il est en train d'être digéré.

9- Vous dites à l'infirmière que vos veines soit fuyantes et elle n'en croit pas un mot.

10- Un collègue de travail vous présente sa petite fille de 9 mois qui est adorable pendant que vous êtes en crise existentielle...

Ça ne règle rien, mais ça fait du bien d'en parler.

lundi, juin 26, 2006

Pourquoi blogger?

J'écris ces mots, au cas ou quelqu'un passerait par ici. Le 15 janvier, au début d'un sevrage de nicotine très incommodant, j'ai cessé de me pointer sur mon blog pour raconter ce que n'importe qui peut raconter sur un blog. Mais hélas, mes quelques correspondants-es m'ont laissée tomber (ma vengeance sera terrible :)), sauf peut-être du côté de la France ou Leblase en guise de gentillesse me laisse parfois des mots, ou Miguel, du côté de Chicago - par ailleurs, je ne sais même pas comment il a été parachuté ici, je crois que c'est à cause de la citation en titre sur mon blog du sous-commandant insurgé Marcos - me parle du climat politique de son pays d'origine.

Du côté du Québec, je ne sais pas trop ce qui s'est passé, à vrai dire, ça devrait faire l'objet d'un texte en soi, le blog au Québec. Enfin, la communauté québécois a maille avec mes commentaires, faut-il croire que je suis trop négative ou critique ou chiâleuse. Anyway, le Québécois passe son temps à ériger des théories et perd du temps qu'il pourrait honnêtement passer à des affaires plus simples.

Oui, c'est vrai que j'ai ma claque des Canadiens français, des Québécois, des Français du Canada, appelez-les comme vous le voulez. J'en ai ma claque de moi-même aussi. Au lieu de se donner un pays pour se débarrasser de ses complexes, on entretient des frustrations et les jette sur les autres.

En fait, ceux qui croient que blogger c'est pathétique, je ne sais pas si ça sort d'une tête de Québécois, j'ai du mal à croire ça. Le Québécois n'est bon qu'à répéter ce que d'autres lui insufflent et qui plus est, prend plaisir à répéter et finit par se donner le droit d'auteur d'un fameux de beau plagiat. On n'a pas d'autre choix que plagier. Bonjour Sébastien Chabot, qui en sait plus que moi sur Hubert Aquin et le postulat d'originalité. J'espère que tu continueras à me lire, je fais partie de ton fan-club...

Ça ressemble à une introduction, mon affaire, mais c'est en plein dans le sujet.

JOURNAL INTIME SUR UN BLOG MÊME SI C'EST SANS INTÉRÊT POUR TOUT LE MONDE

Depuis deux ans, certaines choses ont changé pour moi. Y a des passages difficiles, comme le simple geste de jeter ses cigarettes. Jeter, oui, c'est ça, remplir la poubelle encore. Le ménage toujours à refaire.

Et puis la pollution partie, on voit plus clair et plus loin.

Je me dis que c'est fini, cette espèce d'attitude là envers moi-même...

Peut-être reparlerais-je de ça... d'une autre manière... je cherche... poubelle et poublier...

Pourquoi blogger? Peut-être parce qu'on se sent impuissant à agir.

dimanche, juin 25, 2006

La Izquierda el 2 de Julio ?

Miguel, esperamos aqui que Obrador sera el proximo presidente de Mexico.

Seremos en D.F. el 12 de Julio. Despues, vamos a Taxco y a Acapulco. El diaro que quiero escribir empieza ante mi viaje, empieza ahora con la campana presidencial.

El 25 de Junio, segun los periodicos:

"Democratic Revolution Party (PRD) candidate Andrés Manuel López Obrador could win next Sunday’s presidential election in Mexico, according to a poll by Milenio. 35.4 per cent of respondents would vote for the former Mexico City mayor.
Former energy minister Felipe Calderón of the governing National Action Party (PAN) is second with 30.5 per cent, followed by former Tabasco governor Roberto Madrazo of the Institutional Revolutionary Party (PRI) with 29.6 per cent, Patricia Mercado of the Social-Democratic and Peasant Alternative Party (PASC) with 4.1 per cent, and Roberto Campa of the New Alliance Party (PNA) with 0.5 per cent
".

Ça console.

Obrador a mis de l'avant un programme national pour les moins bien nantis du Mexique comprenant certaines infrastructures dans D.F. Les chiffres parlent de 20 millions de personnes vivant dans une pauvreté extrême au Mexique. Il est sans contredit l'homme de la situation.

Calderón ne se gêne pas pour comparer Obrador à Hugo Chávez, l'ennemi du président Bush. D'autre part, ce dernier accuse Citibank de financer la campagne de Calderón... Rien d'étonnant dans ce propos... Il m'apparaît évident que le Mexique prend le virage néolibéral que les Zapatistes ont bien raison de s'inquiéter.

Parlant des Zapatistes, le sous-commandant Marcos voit Obrador comme un "moindre mal".

Hasta luego, Miguel. Maybe see you in Mexico, I'm gonna go to "lucha libre" cerca del Zocalo el 15 de Julio y voy a comer al Cuadrilatera, el restaurante de Super Astro. Prometo que voy a beber una cerveza para la election de AMLO el 2 de Julio.