mardi, mai 30, 2006

Loser, devant un cendrier qui déborde, juste comme ça, parce que, la vie, c'est pas plus signifiant qu'il faut. Plus de fumée : je passais bien du temps avant, comme si la cigarette était indissociable de l'expression, de dire, expirer une fumée bleue en guise de parole. Pourtant, la cigarette aux lèvres, c'est dur de dire. Et là, les neurones cherchent encore, ça crie à la fumée bleue, à la fin de la journée surtout. Lorsque j'ai besoin de me calmer, lorsque j'ai besoin d'oublier mes limites ou que j'ai besoin de les nier, le déni des limites, reposant. Je prends une bouffée d'air. Peut-être n'est-ce que ça, le pari d'être heureux.

mardi, mai 16, 2006

Vas-y mon Rex ou comment on se sent après 5 mois sans tabac...

À l’aéroport, vous savez, les bergers allemands fouineurs de valises, à l’affût d’héroïne ou de cocaïne bien camouflée, ces bons bergers renifleurs qui vous dégottent un paquet de poudre blanche dans le temps de le dire, la gueule bien baveuse, toutes dents sorties, aboyant vers des valises, bon chien Rex, eh bien!, je me sens comme ça dans le transport en commun, les usagers tassés les uns contre les autres, je renifle l'odeur défendue de la nicotine chez madame ou monsieur... elle se cache là, la fameuse drogue, dans cette poche ou dans ce sac à main, "Grrrr", la canine rabattue sur la lèvre inférieure...

Couché, Rex.

vendredi, mai 12, 2006

SuperBarrio y los otros

Histoire d'espionner dans les couloirs du métro mexicain - dans une mission d'espionnage ultrasecrète que je mène bêtement pour moi-même - au pied du monument dédié à Juarez j'ai croisé un séduisant fumeur auquel il m'a bien fallu résister... mon médecin est un imbécile anti-gauchiste, il me recommande de poursuivre mon entêtement antitabagique - ou mon médecin est tout simplement lucide, aucune idée, mais c'est "dans l'air". L'air à Montréal est encore respirable, mais c'est pas trop ce qu'on dit de Mexico.

Enfin, pour en revenir au métro, la dernière fois, Zorro m'y étais apparu; et puis Santo et puis SuperBarrio, faut le connaître autant qu'El subcomandante Marcos.

Bon sur ce, "Les morts qui dérangent", c'est dangereux de s'y perdre, dans le parcours de mai 68 jusqu'à aujourd'hui. Le Mexique est jonché de morts étranges... Je méditerai ce dernier bouquin lorsque je m'étirerai à Pie-de-la-Cuesta, après ma mission dans le métro de Mexico et au Palais national...

Intéressant, Taïbo II, la littérature contemporaine est intéressante en ce sens que la condition humaine XXIe siècle s'y raconte...

Un journal de voyage?

Parenthèse sur les parvenus:

Cher Leblase je comprends ton intervention sur les parvenus et peut-être as-tu raison de dire qu'au moins ils sont arrivés à leurs objectifs. Assez qu'ils ont peur d'être dépassés... Mais vois-tu, quand on parle de "winner", ça me fait un peu peur ces mots-là...

Merci Leblase :)