lundi, février 28, 2005

Emmenez-en de la pitoune...

Journée au royaume de la pitoune, de la Wayagamack, du chômage et de la déprime. Ma mère demeure toujours là-bas, elle y a vécu relativement bien. En passant huit ans dans la ville minière d'Asbestos sous Duplessis, il faut croire qu'on serait bien n'importe ou après.

Asbestos : l'église ou j'ai été baptisée s'est engloutie avec l'affaissement de terrain. Si on se rappelle bien, la John Mansville avait creusé sous la ville pour extraire l'amiante, et une grande partie de la ville s'est finalement affaissée. Mon père faisait partie de la grève de 49 et a mangé des coups de matraque qui frappent en tabarn... Je m'y suis rendue au printemps, j'ai été surprise de ne pas découvrir une ville-fantôme. Comme Trois-Rivières, elle résiste malgré tout. Les régions font ce qu'elles peuvent.

Lorsque je me rends en Mauricie, j'entends toujours des commentaires bizarres (ça doit être le snobisme de la Métropole... je veux pas dire qu'ils sont "habitants" mais...) : "Es-tu mariée?"; "Travailles-tu toujours au même endroit?"; "Es-tu toujours avec le même gars?"; "T'as pas peur de te promener le soir?"; "Moi, j'irais pas vivre dans une ville de fous!"; "Non, mais le trafic, ça t'énarve pas?"; "Ça se drogue, hein, à Montréal?"; "T'as pas trop de misère avec la pollution?" (misère, la Wayagamack à Cap-de-la-Madeleine, c'est dur à battre...).

Quand je me rends à Québec, je vois partout : "Pour la liberté d'expression"... sur des "stickers". Je trouve ça pire.

J'essaie d'imaginer comment je vivrai ces deux jours chez ma mère : bien sûr, elle sera heureuse de me voir; je trouve qu'on néglige les gens quand ils vieillissent. Faut être beau, performant, avoir une belle carrière, être jeune, populaire et surtout, productif (ce qu'elle a été d'ailleurs et qui me purgeait, tellement elle réussissait). Avec les parents, il y a bien des trucs qu'on se rappelle et qui sont toujours là comme plaie ouverte. Mais vient un jour ou la paix s'impose, car ces images qui nous habitent font partie du passé. Il faut faire son deuil de ce qu'on ne peut changer.

Je trouverai encore ma mère moins en forme que la dernière fois. Elle se déplace maintenant à l'aide d'une marchette, ce que je n'aurais jamais imaginé. Et ne voudra pas quitter la maison, car il y a des ronds de glace ici et là. Je passerai donc quelque temps avec elle et sa petite Opaline, une mignonne petite minette presque toute blanche de 6 mois, qui ronronne dès qu'on s'en approche... aucune comparaison avec ma Puce qui ne ronronne que le matin... Opaline est la meilleure compagne de ma mère. Elles s'adorent l'une l'autre.

Comme ma mère commence à s'intéresser à l'informatique et aux communications, vivant un plus grand enfermement, je l'initierai aux "blogs"... si ça l'intéresse. Elle laissera sûrement de petits messages ici et là... Elle a beaucoup de talent pour l'écriture, un grand vécu, une grande générosité, et toujours la même lucidité.



Je crois beaucoup à la zoothérapie... Ma mère est heureuse avec sa petite Opaline... Oui, on dirait un chat "Cotonnelle", mais chacun ses goûts là...

vendredi, février 25, 2005

Bordel version Chantal

Sur le site des "Marées lumière", je parlais de l'obsession du rangement et de tout classer, ce qui est très récent chez moi, sauf sur mon pupitre de classe. Les élèves se passent le mot que je suis désordonnée; ils m'accusent même de perdre leurs copies (ils s'essaient les petits torrieux !)... Quand même, j'ai un ordre dans mon désordre.

J'ai sorti de chez moi tout ce que je ne voulais plus voir : la chaise antique que mon père m'avait léguée, la vaisselle ancienne, les bibelots affreux reçus en cadeau (un Chinois porteur d'eau genre...), un lampe de berger (je sais pas ce que c'est, mais une fois à la poubelle, quelqu'un l'a ramassée), ; je trouvais que c'était laid et que ça puait. Une reproduction de Monet à laquelle j'ai développé une allergie. Mes livres. Des tonnes de livres. Des romans, surtout. Je me suis séparée de mes enfants, je ne sais plus comment j'ai fait ça. J'ai conservé peut-être une vingtaine de ces livres dont il m'était impossible de me séparer, dont Les conflits familiaux de Lacan (un cadeau significatif), Lol V. Stein et Écrire de Duras, Le Dictionnaire des symboles, Le dictionnaire de la psychanalyse de Freud, Prochain épisode d'Hubert Aquin, L'étranger, La Peste et le Mythe d'Albert Camus, Structures syntaxiques de Chomsky, mon Multi, Simulacre et simulation et La Transparence du mal de Jean Baudrillard, Les Carnets secrets d'Elena Cauecescu... je ne me rappelle plus des autres titres, ils dorment dans une boîte en ce moment...

Enfin, les autres oeuvres - qui remplissaient bien une dizaine de boîtes - dont la lecture remonte au cégep et au premier cycle universitaire ont valu la modique somme d'environ 20 $ à la librairie d'occasion.

Vider, jeter, sortir des trucs de mon environnement... voilà mon obsession depuis deux ans. J'ai cessé d'accumuler.

Je regarde autour, je ne vois que des souvenirs de voyage. J'ai troqué mes souvenirs poussiéreux contre d'autres moins ethnocentriques, dont ceux d'Amérique centrale et latine : une scuplture en bois de la République (trouvée à l'abandon dans un vieux garage), une mosaique du Mexique, des pièces artisanales de Oaxaca... Des photos aussi. Les photos marquent un nouvel imaginaire. Des pyramides. La mer. Des Aztèques. Des serveurs de resto. Des artisans. Des femmes. Le magnifique Zocalo d'Acapulco, et celui encore plus impressionnant de Mexico. Des camareras. Des hommes armés. Des statues et reproductions de la Vierge de la Guadelupe. Des vieux bazous cubains...

Et ça me dit que j'ai du moins exercé un contrôle sur mon agoraphobie. Surtout. Trop enfermée dans un Québec profond, j'ai eu maille à en sortir...

Ça n'a rien à voir avec le désordre de Catherine. Mais ce désordre ou cet ordre ambiant marque bien notre imaginaire, notre inconscient...

À partir de l'époque ou j'ai dit non à ce passé étouffant, qui parfois ressurgit, mon désir est là d'universaliser mes préoccupations. Et c'est comme chez moi, ça respire. Rien sur les murs autre que quelques souvenirs de voyages. Malgré l'espace très restreint d'un trois et demi, reste de la place sur les murs pour d'autres voyages, mais aucune pour les traces du passé, comme les vieilles photos de famille et les horreurs reçues en cadeau de Noel qui ne ressemblaient en rien à mon univers intérieur.



Artisanat, Oaxaca - Ça devrait inspirer nos "gosseux" de Saint-Jean-Port-Joli... Chut pas mal tannée des marins à pipe, des lampes en nounours gossé, des chiens à chapeau de matelot...

jeudi, février 24, 2005

De l'amitié...

Vivement la relâche ! Pas tellement pour la farniente. En vérité, je m'ennuie de mes amis sur mon île... de ceux qui m'aiment. Et ça sera tellement ressourçant de les visiter durant cette semaine. Ils me manquent désespérément.

Les amis sont ceux qui nous reconnaissent (quand on s'est connus quand on s'est reconnus...) Qui savent dire qui l'on est avec justesse. Qui savent être présents aux moments creux comme aux moments pleins. Qui peuvent dire en une seconde notre plus grande qualité, et en aussi peu de temps, notre pire défaut. C'est inconditionnel, l'amitié, comme l'amour...

Mes amitiés datent de plus de 25 ans. C'était les années de cégep. Presque toutes mes plus grandes amitiés remontent à la fin des années 70. J'en ai perdu quelques-uns de vue depuis ce temps, ils sont partis... le destin fera peut-être en sorte que je les reverrai un jour, qui sait. Pour moi, ma devise, c'est Amis un jour, amis toujours. Je suis pas une guidoune des grands prés à ce chapitre. S'il y a une valeur qui demeure sacrée, c'est bien celle-là. Pourtant, j'ai moi-même été trahie, en amitié et en amour. Mais jamais il ne faut que ces trahisons se transforment en amertume, même si c'est tentant de s'apitoyer là-dessus. Je suis certaine que nous attirons ce que nous méritons (même si parfois, je n'aime pas cette pensée). L'amertume, au fond, ne permet pas de "grandir", de s'épanouir, de s'améliorer, de s'explorer. Et c'est ça l'essentiel. Car en êtres humains que nous sommes, nous avançons. Et faut donner la chance au coureur.

mercredi, février 23, 2005

Des stéréotypes et des idées toutes faites...

Je sors complètement du sujet que j'ai abordé plus bas. J'embarque vraiment dans un autre thème qui me titille depuis longtemps et qu'on ne cesse de nous parler depuis les années 80: les relations hommes-femmes. Je sens que je marche sur des oeufs en voulant aborder ce sujet.

Je n'entrerai pas dans les détails des théories qui sont sorties depuis le début des années 80, en passant par Ces femmes qui aiment trop, de Mars et Vénus... Pourquoi les hommes marchent-ils à la gauche des femmes ? (j'avais jamais remarqué, sauf à l'église avant de se marier).

Je trouve qu'il n'y a pas plus irritant que de se faire dicter un type de relation amoureuse soi- disant "saine", le mot préféré des psychologues, "saine" - je me demande ce que serait une relation "malsaine" - le mot "sain", je ne peux même plus le supporter tellement je le trouve "malsain", comme la normalité et l'anormalité.

Voilà qu'il faut peser un poids-santé, faire une salaire décent, manger "sain", faire du sport 3 fois par semaine, faire de la relaxation, vivre une sexualité comme ci et comme ça. Comme si la télé devait me dire quoi manger, organiser mon horaire et le pire... comment devraient se dérouler mes relations intimes...

Alors, depuis la "santé" psychologique, sont à fuir :

Les alcooliques;
Les drogués;
Les obèses;
Les gens souffrant de troubles anxieux ou autres;
Les dépendants affectifs;
Les femmes victimes;
Les hommes bourreaux;
Les hommes violents;
Les assistés sociaux, qui ne sont pas assumés socialement;
Les hommes et les femmes infidèles;
Les fumeurs;
Les joueurs compulsifs;
Les loosers;
Les célibataires endurcis;
Les mauvais baiseurs;
Les femmes frigides;
Les hommes soumis au Viagra;
Les femmes sur les anti-dépresseurs;
Les gens de culture différente (y a toujours un fossé ou une attrape);
et j'allais oublier... LES MANIPULATEURS ! Ils sont parmi nous !!

Et j'en passe...

Alors, il reste une élite qui peut se "matcher". Si vous en faites partie, profitez-en. Vous êtes une denrée rare sur le marché.





Dans l'amour, y aura toujours une part d'amour et de haine... ce sera toujours "la tendre guerre"... Que l'autre soit "parfait" ou pas...

De la violence...

Après la lecture sur le U-blog conseils inutiles et après le texte de la Turielogie 101 lu sur le site L'homme est-il né pour être rentable? (désolée, je ne peux pas encore faire de liens), je pense que nous ne nous interrogeons pas assez sur les répercussions de ce phénomène qu'est le virtuel. Ça pose souvent des problèmes éthiques, mais pour le moment, la philo, c'est pas à la mode. Pourtant, les questions éthiques se multiplient...

Jean Baudrillard attribuait la paranoïa à la modernité et la schizophrénie à la post-modernité. Après JFK, le scandale du Watergate, les magouilles politiques, les tripotages mafieux et politiques, les guerres subies du XXe siècle, nous voici propulsés dans une machine sur laquelle nous n'avons plus de pouvoir, et nous vivons dans un monde hyperréel. On ne descend plus dans la rue... Se commettent pendant que nous sommes confinés dans les simulacres des scandales contre l'humanité.

C'est à croire que la venue du virtuel entraîne la déresponsabilisation de chacun. Dernièrement, dans un cours de morale, les élèves devaient répondre à la question suivante : "Suis-je responsable de la violence dans la société?", ce à quoi la majorité a répondu : "Non, je ne suis qu'un enfant, moi" (15 ans)... Un enfant qui joue à la guerre pourtant avec son Play Station. Et plus tard, ils diront : "Je ne suis qu'un citoyen, pas le gouvernement".

Ils ne diront jamais qu'il y a un rapport entre les films violents, les vidéo violents et la violence. Ils se disent conscients de la marge entre réel et fiction. C'est sûr qu'ils n'arriveront pas devant la classe avec un bazooka, quoique bon nombre d'ados ont pas mal de violence à revendre... Et quand ils revêtent leurs pantalons camouflage et leurs bottes de fascho... ça me fout les nerfs en boule. En plus de vivre dans un monde de virtuel, ils ne sont plus conscients des symboles... tout a été vidé de son sens.

J'ai fait la "gaffe" dans un cours de morale de présenter à des élèves de 16-17 ans le film "Hochelaga" sur le phénomène des gangs criminalisés. Commentaires : "Cool..." Le film est retiré du cours.

J'ai ma part de responsabilité... je suis pas blanche comme neige dans cette histoire. Mais ce qui importe, c'est le pari d'être conscient... et parfois d'agir.

J'ai moi-même essayé ce jeu de "tir". J'avoue que je me sentais mal avec ça. J'ai fait rire de moi en me faisant dire (par le père et le jeune) : "On sait que c'est pas la réalité! On n'est pas cons!"
Ben je dois être conne parce que je me sentais vraiment mal...

Désolée pour cette réflexion encore trop "en vrac". Même s'il s'agit d'un embryon de réflexion, il a toute son importance.

Pub du jeu "Soldier of Fortune" : "Au programme de ce nouvel opus, un environnement encore plus réaliste, des fusillades encore plus sanglantes, des missions encore plus variées, et un moteur de jeu bluffant d'efficacité".

Monsieur Marcus : je n'ai pas tenté de vous copier, j'appuie simplement vos propos.


mardi, février 22, 2005

Émersion

Ça m'est arrivé tout bonnement comme ça, ce matin, vers les 8 h 35, 8 h 40...

Étrange qu'on puisse dire à quelle heure c'est arrivé. D'habitude, ce n'est pas le genre de choses qui arrive subitement.

Depuis quelques semaines, j'avais la sensation de nager sous l'eau, sans être capable d'en sortir la tête. Puis, on dirait que le corps a simplement émergé de lui-même. Comme si je m'étais débarrassée tout à coup d'un poids qui me tenait les pieds au fond.

Et comme c'est arrivé, comme ça sans raison, j'ai bien cherché le déclencheur que seul l'inconscient a pu capter et qui m'a libérée. À moins que ce ne soit que tout chimique. J'en doute.

Tout ce que je me rappelle de cette heure, c'est que mes élèves travaillaient bien. Puis, à la deuxième période, surprise : encore un bon rendement... à la troisième, idem, à la quatrième, idem... rares sont les journées presque parfaites...

Suis-je à l'origine de leur comportement ou sont-ils à l'origine du mien ? Ou sentent-ils ma façon de me sentir ?

Le moment présent est celui qui compte. Réaliser cette vérité aide à nager tout doucement... mais cela n'explique pas tout de ce soulagement soudain.

Pour partir... virtuellement !

Désolée, ce ne sont pas mes photos... ça viendra ! Pour le moment, voici quelques photos pour rêver... faut bien compenser pour des vacances que je ne pourrai réaliser la semaine prochaine...



Séjour linguistique prévu à l'été, à la Havane ou à Acapulco !!

J'adore les vieilles voitures qu'on ne voit plus qu'à Cuba... mais de moins en moins...

Neiges...

Une tempête hier dont on se serait passé... normal, c'est février.

Le printemps s'était montré le nez trop tôt, faux espoir.

Je rêve non pas à Rio... y a trop d'enfants abandonnés... mais à un coin paisible de plage ... Un peu de soleil et de mer... Un peu de dépaysement...



C'est cliché et ça fait Agence de voyages... mais vivement la lumière !

lundi, février 21, 2005

Au pays de Nicotine et ses amis

Pendant les trois premiers jours du sevrage :



Après le premier mois de sevrage :




Après les trois premiers mois de sevrage :



Finalement, je serai plus optimiste... :



Ça m'apparaît comme ça...

Tuesday the First...

Film d'horreur à venir...

Plus de 20 fois dans ma vie j'ai pris la résolution d'écraser. Pendant que je suis sur mon île, peut-être est-ce le meilleur moment, on Tuesday the First of March...

L'inconscient cherche en ce moment à se donner des prétextes pour ne pas cesser. Je vais prendre du poids, devenir irritable, verser des larmes pour tout et rien, dormir 12 heures par jour, fuir les gens, manquer de concentration, balonner, bougonner, je connais tous les effets secondaires...

Pourtant je sais bien que les compagnies de tabac ont de façon éhontée rendus les jeunes fumeurs accrocs par l'ajout de produits chimiques dans le tabac. Déjà, cette affirmation est une source de motivation. Je n'aime pas être dupe.

Ça paraît banal de dire qu'on arrête de fumer. Mais oh... quelle thérapie... Tout ça a commencé par une adolescence "contestataire". Et les parents de cette époque endossaient. Ils trouvaient ça "mignon" de nous surprendre en train de fumer en cachette. C'est une contestation qui ne tourne que vers soi-même à la fin.

C'est "dans l'air" si j'ose dire, de ne pas fumer. La vie des fumeurs est de plus en plus difficile, et je comprends que celle de leur entourage l'est aussi. Inutile cependant de répéter les causes à effets de l'usage du tabac, ce ne sont pas des inventions.

Encore que je trouve ça banal de parler de ça en plein lundi matin, à huit jours de ma libération.
Mais je ne suis pas prête mentalement. Je commence mon brainwashing... car c'est aussi une question de conditionnement.

Mon plus grand problème est celui d'être une paresseuse devant l'Infini. Après le travail, je fouère habituellement, et le fouérage se marie bien avec l'utilisation de drogues. Heureusement, je n'ai que Nicotine à faire sortir de chez moi... Fini, donc, la paresse...

Première règle d'or, à mon avis : bouger. Aller au gym. Je déteste ça. Mais c'est inévitable. Dans mon quartier, y a un gym qui "coach" les fumeurs qui veulent mettre fin à cette habitude.

Deuxième règle d'or : en cas de crise, la marche est toujours le meilleur remède. Ou dormir, les couvertures par-dessus la tête...

Troisième régle d'or : ça paraît "cliché", mais il est vrai que c'est un moment pour changer ses habitudes générales. Quand j'écris ici, je fume au moins cinq cigarettes, parfois plus... Je vais devoir troquer mes mégots contre des tasses de tisane. Sinon, on arrête l'écriture du matin, une autre drogue...

Comme je suis en train d'écrire ça, je suis aussi en train de me dire : "Et si tu fumais moins de 10 cigarettes par jour ?" Hahaha, je me joue des tours encore...

Bon, on allume et continue le "brainwashing"...

Ma dernière règle d'or devra être celle-ci : comme il n'y aura plus de place pour la paresse, je devrai être plus active de toute façon pendant mes temps libres.

Plus tard probablement : les effets bénéfiques de respirer de l'air pur...

Désolée pour ce texte trop banal... Mais la nicotine est une ennemie coriace. Et j'ai encore besoin de me convaincre qu'elle doit sortir de ma vie, parce qu'au fond, je mérite ma vie.



Avouons-le... y a quelque chose de séduisant là-dedans...

dimanche, février 20, 2005

Parlant d'île...

7 h du matin. Plus facile de trouver un bout de plage désert quand les touristes fêtards sont encore endormis.

Pas de condo hors-prix dans le paysage. Pas d'hôtel "todo incluido" non plus. Que la mer turquoise qui laissait des vagues calmes reposer à mes pieds.

Devant cette scène, en un éclair, toutes les angoisses sont tombées. Cet état de vulnérabilité devant la nature, sans trace de civilisation, qui m'angoissait au départ, a fait place à un état d'acceptation des choses, de la vie et de la mort. L'espace d'un très court moment.

Puis les chaises longues ont commencé à envahir l'espace, l'odeur de l'alcool à cette heure matinale, et celle de la crème à bronzer...

Je me suis dirigée vers mon resto préféré, là ou on peut lire une citation du sous-commandant Marcos :

"Hermanos, hermanas de otras rajas, de otro color, pero de un mismo corazon...

(...y del mundo que se encuentran en Cancún en esta movilización contra el neoliberalismo..." )

Une île...

L'idée du titre de ce site personnel m'est venue de Michel Tournier, dans son Vendredi ou Les limbes du Pacifique.Besoin un peu de me retirer, de remettre en question, de regarder le monde, jusqu'à un nouveau pas en avant, jusqu'à des changements intérieurs qui me permettront de reprendre le bateau à nouveau pour traverser la mer vers le monde, pour une vie plus harmonieuse.Je regarderai la nature sauvage, m'y soumettrai, lutterai contre une certaine solitude, regarderai le soleil se lever et se coucher, me protégerai contre les intempéries et tenterai de reconstruire un espace habitable, jusqu'à résurgence d'un état Pacifique.Si vous passez, de votre bateau, envoyez-moi la main.J'ai aussi besoin d'une île pour écrire chaque matin. Je conserverai pour moi les phrases les plus significatives. Selon Julia Cameron et selon mes propres principes, il faut s'exercer un peu chaque jour pour se garantir une plus grande agilité linguistique.Me reste beaucoup à découvrir. Il s'agira également d'un site un peu "Carnet de voyage".