vendredi, septembre 30, 2005

Donnez-moi de l'oxygène

Le Québec est chez moi source de claustrophobie, voire d'agoraphobie.

Nationaliste assumée, déjà en 1977, j'adhérais au P.Q., espérant que vienne enfin le grand Jour, le 20 mai 1980.

Il y a donc 25 ans de l'échec. Il y a donc plus de 25 ans de la chanson d'Harmonium : "Depuis que je sais que ma terre est à moi, l'autre y'est en calvaire, eh calvaire, on va s'enterrer".

Je lis le roman Prochain épisode lors de mes études collégiales. Je n'y comprends que dalle. C'est au cours de mes études de deuxième cycle que je reprends l'auteur avec beaucoup d'intérêt. Des morceaux de casse-tête se placent : enfermement, terrorrisme, folie, crise d'identité, remise en cause du postulat d'originalité. J'ai nagé dans les mots-désirs, les mots-amour (passages amoureux incroyables) de la femme et du pays dans l'univers romanesque d'Aquin, puis j'ai débarqué avant que la folie ne m'emporte entièrement, folie paranoïaque, claustrophobe, d'un Québec qui étouffe, qui enterre vivant un peuple qui hésite à vivre. J'hésite à vivre. Je dis oui et je dis non.

On ne choisit jamais un auteur de façon aléatoire, même si ce choix n'est pas conscient.

Enfermée dans une région peuplée de Québécois à 99%, mes crises de claustrophobie se faisaient de plus en plus fréquentes.

Kayenne, une bloggeuse croisée dernièrement, a utilisé le mot "consanguin" pour décrire cet enfermement culturel des Québécois, lors d'un commentaire à propos d'un facheux incident produit sur le blog de Daniel Rondeau. Et j'ai ri, j'ai ri, j'ai ri en lisant ce qualificatif.

Les Québécois ne prennent pas la critique.

Le silence et l'enfermement dans les romans d'Anne Hébert décrivent bien ce silence synonyme d'enfermement, le Québec a-t-il changé? La panique cette journée-là sur le blogue de Daniel Rondeau : 69 commentaires, on a trop parlé. Ta yeule.

Ta yeule : L'Homme du Néant m'a dit "Ta yeule" en me traitant de Fraisinette.

Ta yeule : Quelques commentaires, genre : "on change-tu de sujet"? (ce n'est pas un reproche, c'est une constatation).

Ta yeule : Daniel Rondeau s'est dépêché d'écrire un nouveau texte.

Ta yeule : Je n'obtiens aucune rétroaction quand je laisse un commentaire.

Ta yeule : Jean-François Domingue fait une petite blague.

Ta yeule : Le journaliste de Radio-Canada m'envoie au printemps dernier une mise en demeure par courriel, m'interdisant tout commentaire sur son blog, faute de quoi, il me poursuit en justice.

Dommage, chers bloggeurs Québécois, ou allez-vous comme ça?

Autre exemple caricatural de cette ghettoïsation (philosophie québécoise dans le Boudoir), de cet enfermement, de cette consanguinité: aucun professeur ne veut enseigner dans Côte-des-Neiges, trop d'immigrants, sous prétexte que ces derniers nous font perdre le vote pro-souverainiste.

Rendue là, je décroche.

Si mes paroles vous choquent, j'en suis fort aise. On peut se marrer en prenant de la bière dans son ghetto. L'enfermement du Québec sur lui-même m'a trop bouleversée, et j'ai rangé Hubert Aquin bien loin dans la biblio. Cette fois, je ne pleure pas des larmes de 20 mai 1980. Je remets vraiment en question l'attitude québécoise pour la première fois de ma vie.

jeudi, septembre 22, 2005

Commentaires sur bulletins d'élèves

Ai reçu ce matin le courriel d'une collègue prof qui enseigne dans la région du Saguenay. Professeurs de tous les pays, unissez-vous !

Voici quelques commentaires de professeurs sur les bulletins de certains élèves.

"Attentif en classe... au vol des mouches."

"A touché le fond mais creuse encore..."

"En nette progression vers le zéro absolu !"

"A les prétentions d'un cheval de course et les résultats d'un âne".

"Participe beaucoup... à la bonne ambiance de la classe. Se retourne parfois pour regarder le tableau."

"Ensemble bien terne, élève peu lumineux".
Juste en dessous, par un autre prof :
"Elève brillant... par son absence".

"Dors en cours, sur le clavier ou le tapis de souris, selon l'urgence."
Un peu plus loin : "Ne se réveille que pour boire son café à l'inter-cours.

"Des progrès mais toujours nul."

"L'apathie a un visage."

"Sèche parfois le café pour venir en cours! ."

"Un vrai touriste aurait au moins pris des photos."

"En forme pour les vacances."

"Tout comme son acolyte William, plonge inexorablement dans les profondeurs de la nullité."

"Fait preuve d'un absentéisme zélé."

"Fait des efforts désespérés.. ..pour se rapprocher de la fenêtre."

"Hiberne probablement."

"Printemps arrivé, toujours pas réveillé."

"Elle mâche... Elle parle... Elle mâche... Elle parle..."

Sujet: Cours de français
Réponses d'élèves de primaire français (véridiques !) :

1-Dans la phrase " Le voleur a volé les pommes " , où est le sujet?
Réponse : " En prison. "

2-Le futur du verbe " je baille " est?
Réponse : " je dors ".

3-Que veux dire l'eau potable?
Réponse : " C'est celle que l'on peut mettre dans un pot ".

4-Quoi faire la nuit pour éviter les moustiques?
Réponse: " Il faut dormir avec un mousquetaire ".

5-À quoi sert la peau de la vache?
Réponse : " Elle sert à garder la vache ensemble ".

6-Pourquoi le chat a-t-il quatre pattes?
Réponse : " Les deux de devant sont pour courir, les deux de derrière pour freiner " .

7-Quand dit-on " chevaux " ?
Réponse : " Quand il y a plusieurs chevals.

8-Qui a été le premier colon en Amérique?
Réponse: "Christophe".

9-L'institutrice demande " Quand je dis: je suis belle, quel temps est-ce?
L'élève répond: Le passé, madame.

mercredi, septembre 21, 2005

Mal de blog

J'ai proposé ce texte à Patrick Dion pour son émission "Mal de blog". Merci Patrick !

"Pendant que je conjugue être, défilé de serpentins sur l'échangeur du nivellement par le bas, le gris du ciel tapi sur la déprime, matin d'esclavage quand le café filtre dictature. Odeurs de nicotine dès l'aube, rébellion inhalée chaque jour, tête vide de sens et neurones agités en tout sens, le soir de toute façon s'épuise en télé à Mute ou who cares. Jour de dépotoirs de vies, à la nuit on somnambulise son existence, portion de sommeil volée au jour, histoire de ne pas mourir tout à fait. Les lumières des gratteciels veillent sur la vie en courant, cercles concentriques continuels de contrôle existentiel. La mort d’ici et d’ailleurs se promène au-dessus de nos têtes, balancée banale aux flancs des antennes paraboliques."

***

La structure syndicalo-gouvernementale étant ce qu'elle est, j'ai dû dire au revoir hier à un groupe d'élèves, car je serai affectée à une nouvelle école ce vendredi. Je n'explique pas ici les détails du méandre admnistratif qui cause cette situation.

Baume sur l'âme : les élèves étaient bouleversés de ce départ. Franchement, il y avait des atomes crochus entre eux et moi, et même si le cours ne se déroulait pas de façon classique, j'ai abordé bien des questions en trois semaines qui promettaient une année scolaire des plus intéressantes. Hier, nous avons discuté du partage des richesses sur la planète; je prévoyais une expérience avec eux sur leur capacité de partager, dans le cadre du chapitre sur les ressources naturelles et leur pénurie (comme l'eau) dans le monde. On a discuté du pétrole, de la potentialité de la création de nouvelles énergies, de la guerre qui les affecte. La petite Jihane avait les larmes aux yeux de me voir partir. Bisous Jihane.

Heureusement, je serai affectée dans une école multi-ethnique. La plupart des enseignants ne se sentent pas d'affinités avec les jeunes d'ailleurs, Arabes, Pakistanais, Bengali, Indiens... Je ne les comprends pas, ce sont des élèves fantastiques. D'accord pour la souveraineté, mais bémol sur l'intolérance.

dimanche, septembre 18, 2005

Le sondage à Phrases y Net !


Petite parenthèse avant de passer au sondage.

Tristounette à cause de Brel ? Non !

Dans Brel, je souligne ce vers : (...) tellement qu'on est plus étonnés/que par amour ils nous lacèrent...

Peut-être les autres font-ils mal parce qu'ils croient avoir raison et nous aiment en tentant de nous dire la "vérité", leur vérité, faute d'empathie. Les amours (ont aussi parfois) mal aux dents". Ça molaire de ça.

Voici une photo que j'ai intitulée : "Fraisinette chez les Cajuns" (Phrases y Net adore le Zydeco, avez-vous entendu Paul Simon hier à P.B.S?). J'ai déjà du mal avec mes Grincheux, soutenir Fraisinette en version b.d. serait une tâche de trop.

L'accroc "Fraisinette" s'est déroulé vendredi sur le Net, le jour ou j'ai appris trois bonnes nouvelles , nouvelles du métier et nouvelles personnelles.

Qu'importe sur l'arrogance et le pédantisme.

Bon, un petit rafraîchissement.

Phrases y Net est une fille boulotte et curieuse qui aimerait avoir votre opinion sur le sujet suivant:

QUELLES SONT LES TROIS QUALITÉS SUPRÊMES POUR VOUS CHEZ UNE PERSONNE?

J'attends des réponses, j'espère que j'en aurai, afin d'assurer un échantillonnage valable pour obtenir un résultat significatif!

Phrases y Net vous dit merci !

Je laisse la place à un poète

Bien sûr il y a les guerres d'Irlande
Et les peuplades sans musique
Bien sûr tout ce manque de tendres
Il n'y a plus d'Amérique

Bien sûr l'argent n'a pas d'odeur
Mais pas d'odeur me monte au nez
Bien sûr on marche sur les fleurs
Mais voir un ami pleurer!

Bien sûr il y a nos défaites
Et puis la mort qui est tout au bout
Nos corps inclinent déjà la tête
Étonnés d'être encore debout

Bien sûr les femmes infidèles
Et les oiseaux assassinés
Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes
Mais mais voir un ami pleurer!

Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents

Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer!

Bien sûr nos miroirs sont intègres
Ni le courage d'être juifs
Ni l'élégance d'être nègres
On se croit mèche on n'est que suif

Et tous ces hommes qui sont nos frères
Tellement qu'on n'est plus étonnés
Que par amour ils nous lacèrent
Mais voir un ami pleurer!

(Jacques Brel)

samedi, septembre 17, 2005

Feedback

Depuis décembre 2004, je tourne en rond, je délire, j'entre en communication, j'explose de rire, je rage, je pleure, je me défoule, je réfléchis, je boude, je fais des colères, tout ça, sur mon blog et parfois, sur ceux des autres.

Je vis tout ce qui est humain, mais que je devrais maîtriser. Pour ma propre paix et celle des autres. Ce n'est pas là l'image que j'aimerais qu'on ait de moi, mais that's it, c'est celle qui passe. On n'est pas loin du réel du tout ici.

Alors, pour le moment, je vais faire comme les enfants : réfléchir dans mon petit coin, sans promettre évidemment que je serai en pénitence longtemps, je crépite déjà de ne pas mettre mon grain de sel. Je devrais plus souvent passer mon tour.

Je pense à certains commentaires sur mes comportements. Je sens la fausse identité. Je feins, c'est possible, je ne m'en rends pas compte. Je plagie, peut-être. Je tremble devant ma propre image. Je nie ce qui m'habite, je doute de mes sentiments, de ma compassion, de tout. Et à la fois, plus je doute, moins je doute. Plus je sens ce doute, plus j'ai envie de démarquer ce territoire, qui n'est finalement qu'un ramassis de ce que les autres y ont laissé, ceux que j'ai aimés, ceux que j'ai croisés - je ne parle pas d'ici, je parle de la vie de tous les jours - ceux qui m'ont marquée, ceux que j'ai admirés. Etre soi-même est en réalité bien discutable, sinon que nous sommes un ramassis original de tous ceux que l'on a croisés, par le contact direct, par la lecture, par les engins de communication. Et faire de tout ce ramassis une personnalité originale.

vendredi, septembre 16, 2005

Là, je suis en calv...

Il y a longtemps que je ne m'étais pas pointée sur les blogs québécois que je connaissais.

Sacrement. Pas moyen d'ouvrir la bouche sans qu'un trou du cul nous dise : intello pas rapport, hors propos, stupide, "Me, myself, and I", putain! Les Québécois aiment tellement ça se bitcher, pis ça parle d'humanisme.

Hostie au moins que ça fait du bien de le dire. Je retourne sur le blog à Sébastien Chabot, le loner que je comprends pourquoi que, pis sur le blog de Leblase, qui me dit élégamment les choses sans m'écraser comme une coquerelle et sur le blog de Julie, qu'en péteuse de broue intellectuelle, je vas lire tous les jours, kin !

Prrrrrrrrrout de QUÉBEC. Je vous rends ma carte du PQ, je m'achète un drapeau du Canada, je speak English pis crissez moi la paix.

mercredi, septembre 14, 2005

Merci Julie pour les liens !

En passant chez Julie, j'ai découvert ce blog : Rob MacLiotr, sur lequel j'ai pu constater, par les photos, les désastres de Katrina.

Je n'ai pas encore récupéré mes photos laissées à New Orleans, je n'y pense plus, mais je garde en tête ces musiciens talentueux qui jouaient ici et là dans le quartier français, pour quelques dollars.

La Nouvelle-Orléans avait été mon deuxième coup de coeur, après Duane Parker, le chanteur country de l'Alabama, avec qui j'avais réalisé une entrevue vidéo.

mardi, septembre 13, 2005

Le silence est d'or ou le silence endort?

Pour répondre à Julie : non, je ne suis pas en burn-out, seulement en préménopause! Et je vois cette période comme un tournant. Et moins je réfléchis ici.

Après consultation hier de mon médecin, faut : arrêter de fumer, bien s'alimenter, faire du sport, réduire l'alcool, réduire le stress, m'adonner à la marche plus d'une heure par jour, préférer le vélo... enfin, tout ce qu'on sait déjà et que les disciples d'Hippocrate s'évertuent à nous répéter.

J'ai envie de bouger, de changer de mode de vie, de déployer l'envergure de mes ailes. J'en suis à consulter Internet pour les propriétés à vendre... Oui, une maison, dans laquelle je pourrai me sentir moins minuscule. Pas mon genre pourtant. C'est fou comme les hormones nous influencent.

Une maison simple, sobre. Pour la première fois dans ma vie, j'ai envie d'habiter un espace, comme on habite son corps tout à fait. Je vois dans cette décision la volonté enfin d'atterrir, moi qui ai toujours habité entre ciel et terre.

samedi, septembre 10, 2005

I am a rock I am an island...


En contact avec le monde des blogs depuis décembre 2004, je reviens à la case départ, à savoir, la question : à quoi bon blogger?

Depuis juin, j'ai pris du recul sur mon propre blog, et pourtant, j'ai laissé des commentaires sur des blogs qui vaillent, soit ceux de Leblase, de Sébastien Chabot et de Julie, ceux en réalité qui ont trouvé du sens, et j'ai ainsi fui la vacuité du mien. Et l'angoisse tout à coup d'entraîner ma propre vacuité ailleurs.

Qu'est-ce que le sens? Chacun a sa propre définition, bien sûr!!!!

Les blogs ne pourraient-ils pas devenir un terrain de communication ou se pratiqueraient la démocratie, le partage, les rêves, le désir d'un monde meilleur, l'Humanisme, la fraternité, pourquoi ce regard de mépris sur les sentiments humains, sur des valeurs essentielles qui nous mènent vers l'Autre?

Il me semble aussi, qu'au cours de mon errance sur les blogs ce matin, j'ai entendu plein de voix qui me disaient : "Mais réponds-moi"!, sans pourtant ne ressentir aucune envie de laisser un commentaire, en raison du ton monologique.

En exemple au mépris de la compassion : pourquoi critique-t-on Céline Dion devant Larry King (je ne suis pas son idole, l'ayant critiquée moi-même, mais je m'inscrirai d'ici peu à son fan club), qui, émotions brutes devant la caméra, déclenche un tollé : "Cette fille n'a aucune éducation ni classe, elle pleure devant les caméras pour garantir sa popularité!". A-t-on oublié la gratuité des sentiments humains? Pourquoi Céline Dion ne pourrait-elle pas être authentique dans son humanisme? Pourquoi présume-t-on toujours des mauvaises intentions, mercantiles ou égoïstes, à une réaction, une opinion?

Nous avons perdu toute innocence. Faudrait la retrouver, elle réconcilie avec la nature humaine.

Je reviens à ma question de blog : quand aura-t-on fini de monologuer et quand nous donnerons-nous un projet commun d'humanisme, valeur primordiale à la Vie, en pratiquant, bien entendu, la tolérance?

jeudi, septembre 08, 2005

"Beforemath"

C'était le 15 août 2005, au Vieux Carré, à La Nouvelle-Orléans.

vendredi, septembre 02, 2005

Aux personnes que nous avons croisées à New Orleans...

... espérant qu'elles soient en lieux sûrs.

Sur Bourbon St., le 14 août dernier, j'écoutais l'interprétation de cette chanson dans un bar sympathique, l'une des plus belles chansons de l'histoire de l'Humanité. Et je versais des larmes, puisqu'elle dit tant de la Vie. Elle disait ce soir-là encore plus que je ne l'imaginais. Je l'offre aux gens de La Nouvelle-Orléans, qui ne sont sûrement pas en mesure de me lire, mais en pensant très fort à ce qu'on leur vienne en secours.

WHAT A WONDERFUL WORLD
(George Weiss / Bob Thiele) - Louis Armstrong

I see trees of green, red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself, what a wonderful world

I see skies of blue and clouds of white
The bright blessed day, the dark sacred night
And I think to myself, what a wonderful world

The colours of the rainbow, so pretty in the sky
Are also on the faces of people going by
I see friends shakin' hands, sayin' "How do you do?"
They're really saying "I love you"

I hear babies cryin', I watch them grow
They'll learn much more than I'll ever know
And I think to myself, what a wonderful world
Yes, I think to myself, what a wonderful world