dimanche, février 19, 2006

Inconscient: imposteur?

Je fonce, vers ce monstre d'ordi, celui-là qui exigeait auparavant cinq ou six clopes inspiratrices, je me risque donc de taper quelques lignes, avec ce trou au plexus auquel je me suis habituée après six semaines, et qui, j'espère se remplira à la longue.

Publicité pour le produit Nicorette: la jolie fille se transforme en bête horrible au moment ou elle s'allume une cigarette.

Je retiens la bête; la fille, ça ne me dit rien...

La bête, elle est toujours là à guetter: l'inconscient cherche le bon prétexte pour retrouver sa vieille conquête: Nicotine Goudron.

Il est futé, l'inconscient... il reste très longtemps amoureux de Nicotine Goudron... Surtout quand c'est elle-même qui vous a entraîné dans vos contestations, votre révolte, vos moments d'intimité... chère Nicotine, nous n'étions pas de bons amis... même si elle fait tourner la tête dès les premiers instants...

Enfin, chacun trouve sa façon de guérir. Cette histoire, elle a été 100 fois racontées par tous les ex-fumeurs dont le nombre croît chaque jour. Banal, oui... ce qui a sous ce geste ne l'est pourtant pas. Chaque ex-fumeur a son histoire, chaque ex-fumeur a ses raisons de quitter Nicotine Goudron, celle-là qui crée vraiment une dépendance affective. Voyez comment mon discours traduit mon obsession pour elle...

Pourtant, elle me tenait compagnie, cette consolatrice menteuse. Vous savez, ce trou béant au plexus, c'est aussi une solutide à se réapproprier, ce sont les impératifs de la vie auquel il faut faire face, et il nous révèle notre vulnérabilité. Un ex-fumeur fait pitié au début... il a toujours fait pitié... il se sait misérable... il en a pris conscience.