mercredi, février 23, 2005

De la violence...

Après la lecture sur le U-blog conseils inutiles et après le texte de la Turielogie 101 lu sur le site L'homme est-il né pour être rentable? (désolée, je ne peux pas encore faire de liens), je pense que nous ne nous interrogeons pas assez sur les répercussions de ce phénomène qu'est le virtuel. Ça pose souvent des problèmes éthiques, mais pour le moment, la philo, c'est pas à la mode. Pourtant, les questions éthiques se multiplient...

Jean Baudrillard attribuait la paranoïa à la modernité et la schizophrénie à la post-modernité. Après JFK, le scandale du Watergate, les magouilles politiques, les tripotages mafieux et politiques, les guerres subies du XXe siècle, nous voici propulsés dans une machine sur laquelle nous n'avons plus de pouvoir, et nous vivons dans un monde hyperréel. On ne descend plus dans la rue... Se commettent pendant que nous sommes confinés dans les simulacres des scandales contre l'humanité.

C'est à croire que la venue du virtuel entraîne la déresponsabilisation de chacun. Dernièrement, dans un cours de morale, les élèves devaient répondre à la question suivante : "Suis-je responsable de la violence dans la société?", ce à quoi la majorité a répondu : "Non, je ne suis qu'un enfant, moi" (15 ans)... Un enfant qui joue à la guerre pourtant avec son Play Station. Et plus tard, ils diront : "Je ne suis qu'un citoyen, pas le gouvernement".

Ils ne diront jamais qu'il y a un rapport entre les films violents, les vidéo violents et la violence. Ils se disent conscients de la marge entre réel et fiction. C'est sûr qu'ils n'arriveront pas devant la classe avec un bazooka, quoique bon nombre d'ados ont pas mal de violence à revendre... Et quand ils revêtent leurs pantalons camouflage et leurs bottes de fascho... ça me fout les nerfs en boule. En plus de vivre dans un monde de virtuel, ils ne sont plus conscients des symboles... tout a été vidé de son sens.

J'ai fait la "gaffe" dans un cours de morale de présenter à des élèves de 16-17 ans le film "Hochelaga" sur le phénomène des gangs criminalisés. Commentaires : "Cool..." Le film est retiré du cours.

J'ai ma part de responsabilité... je suis pas blanche comme neige dans cette histoire. Mais ce qui importe, c'est le pari d'être conscient... et parfois d'agir.

J'ai moi-même essayé ce jeu de "tir". J'avoue que je me sentais mal avec ça. J'ai fait rire de moi en me faisant dire (par le père et le jeune) : "On sait que c'est pas la réalité! On n'est pas cons!"
Ben je dois être conne parce que je me sentais vraiment mal...

Désolée pour cette réflexion encore trop "en vrac". Même s'il s'agit d'un embryon de réflexion, il a toute son importance.

Pub du jeu "Soldier of Fortune" : "Au programme de ce nouvel opus, un environnement encore plus réaliste, des fusillades encore plus sanglantes, des missions encore plus variées, et un moteur de jeu bluffant d'efficacité".

Monsieur Marcus : je n'ai pas tenté de vous copier, j'appuie simplement vos propos.


1:

At 8:09 a.m., Blogger Bertrand said...

Pour faire un lien je peux te donner le "tag" approprié, seulement je ne peux pas l'écrire dans cette section. (Le système refuse)

Seulement par courriel.

Si tu m'écris je te l'enverrai.
salicorne@laposte.net

 

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