De la cohérence
Ma but en ouvrant ce site était éventuellement de trouver stimulation autour pour parcourir des avenues littéraires, découvrir des univers différents, réfléchir, débattre et errer par le "monde merveilleux" du blog que je venais de découvrir.
J'ai effacé déjà un premier site, parce que ce n'était pas le but d'un blog de mettre ainsi des parts de vie trop intimes aux vues du public, quoique jusqu'à un certain point, elles peuvent être universelles. Désormais, réduite à mon île, je vois qu'il est nécessaire de garder une certaine pudeur car au fond, la vie personnelle des gens n'intéresse personne. Ce qui est intéressant, c'est qu'on peut passer par de nombreux chemins et l'important, c'est tout de même d'avoir progressé par cette voie. Alors, réfléchissons, comme il se doit.
Dans mon site précédent, j'ai tenté d'élaborer mon point de vue sur le virtuel et ses pièges. Oui, il recèle des revers pernicieux. On peut mentir, être quelqu'un d'autre, raconter des histoires sur notre identité. Mais surtout dans la démarche littéraire, l'identité est déjà une très grande quête, et souvent, on ne trouve que dalle. Le passé, qui a laissé ses traces, le présent qui en découle et le désir qui veut s'exprimer.
Première constatation : plutôt que la cohérence, le manque de courage. Parfois, la vérité est difficile à prendre. Et tous, on a envie de tourner le miroir pour refuser de se voir, un moment ou l'autre de sa vie. Ce n'est pas par manque de cohérence, mais bien par manque de courage. Au fond, c'est très cohérent : mettez le casse-tête en place, plusieurs vous diront qu'ils n'ont pas ce courage de se regarder de façon très lucide. C'est humain, tout ça, chacun vit ses bombardements. Et si parfois on n'a pas eu le courage de le dire au tout début, il est vrai que le "jupon finit par dépasser" pour reprendre une expression vue ailleurs. Le courage, c'est avant tout d'assumer ce qui nous est arrivé et ce que ces événements ont fait de nous.
Quant au "je", il n'est bien qu'utilitaire. On pourrait parler au "on" sans problème, et on pourrait se croire tout de même le centre de l'univers.
Deuxième constatation : méfiez-vous du sérieux du virtuel. Avant de ne confier qu'une larme vous perle sur la joue, avant de ne confier que quelque chose vous fait rire aux éclats, soyez vigilants, c'est le meilleur conseil que je puis vous donner. Non, je vois bien que le virtuel n'est pas chose aussi futile qu'elle en a l'air. Et je l'ai réellement trop prise avec futilité, cette fois-ci. J'espère que peu se tromperont à ce sujet. Non par manque de cohérence, mais en n'attribuant pas au virtuel le poids du réel.
Enfin, je laisse ces mots s'envoler comme ça, les abandonne là ou ils ne m'appartiennent plus. Ils appartiennent au monde virtuel. À vous de juger s'ils sont sincères, sérieux, lâches ou même incohérents. Comme dans la vie, il ne faut rien attendre et comme on me le disait récemment, il faut parfois "lâcher prise", même si je trouve cette expression mâchée d'avance. Je dirais plutôt, de mon cru, abandonner l'idée de ramasser la mise. Les jugements n'ont vraiment plus aucune importance. Et j'ai l'habitude d'être "jaugée" par une soixantaine de pirahnas chaque jour ...
4:
Après la tombée de l’écran, je range mes crayons et je m’affaire à vivre. Peut-être suis-je téflon ou imperméable aux pièges du virtuel. Je suis très ancrée à la réalité et seulement encrée à la virtualité. Tu as fait une très belle synthèse de ce que je pense.
Merci. Si je comprends bien, tu quittes ?
Je voulais dire que lorsque je quitte l'écran, plus rien du virtuel ne me turlupine. J'ai encore trop de choses à apprendre et à échanger sur des sites comme le tien pour quitter.
Je ne vais pas me priver de ce plaisir :-)
Oh me voilà soulagée.
Je ne suis pas prête de quitter non plus, j'en apprends trop sur la nature humaine :)
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