Riders on the Storm
En petit train tranquille sur le plat. Les montagnes russes ont cessé le 29 juin dernier, et à la fois, les mots ont quitté le train. Du 19e étage, je regarde, depuis cette fin juin, le funéculaire du Stade qui s'élève au loin, les édifices côté est, et le parc; je me réconcilie avec les bêtes, celles du parc, chiens, chats, écureuils, canards et pigeons pour toute fascination. Une solitude que je vis de bon gré. Mais l'écriture s'érige en obligation et les mots restent pris dans ma gorge et s'envolent en fumée bleue, intoxiqués. Et bien sûr, cet été torride, qui ne fait transpirer aucune inspiration.
La semaine prochaine, route du Sud américain; Miami, ses excès, le quartier art déco, Key-West pour la maison d'Hemingway habitée par les chats, la Petite Havane et la Petite Haïti, puis enfin, la route du Mississipi, de l'Alabama et de la Louisiane, les Sudistes qui persistent encore en rencontres KKK, en hennissement country, la pauvreté dans le pays le plus riche du monde. Découvrir la face cachée de la lune. Vivement la Nouvelles-Orléans pour une musique digne de ce nom et sa vie palpitante, vivante.
Pour rouler dans la nuit nicotine, pour rouler jusqu'en Nouvelle-Orléans, en Jack Kérouac pour retrouver des Canadiens français déportés il y a 300 ans, un certain A.J. Leblanc que nous avons entendu à la radio de Church Point en Nouvelle-Écosse, pour entendre cette musique métissée entre celle des déportés et celle des esclaves, qui partageaient leur vie sur les plantations. Voilà une partie de l'histoire américaine qui m'échappe.
Pour toute chanson - c'est celle qui me vient, celle de Jim Morrison, celle qui me fait ressentir ces nowhere.
Riders on the storm
Riders on the storm
Into this house we’re born
Into this world we’re thrown
Like a dog without a bone
An actor out alone
Riders on the storm