Vos enfants, laissez-leur la paix!
Journal de Montréal: une mère déclare que sa fille qui s'est suicidée était sa meilleure amie.
Peut-on être les meilleurs "amis" de ses enfants?
Des préoccupations d'enfants, même celles des adolescents, ont bien peu à voir avec des préoccupations d'adultes.
Ils arrivent à l'école déjà fatigués à 8 h le matin. Ils n'ont pas dormi. Ils n'ont pas fait leurs travaux, leur étude, leurs devoirs, leur lecture. À l'école, on les punit quand ils ont la sensation d'avoir fait leurs vrais devoirs. Ça va mal.
Contradiction dans leur tête: ils ont tenté de "sauver les meubles" du foyer, pendant que leurs études, leur projet de vie, leurs préoccupations passaient au second plan.
Décrochage scolaire, taux de suicide sans précédent, fuite dans le jeu ou la drogue, n'est-ce pas étonnant quand on pense qu'ils ont un fardeau à porter qui ne leur appartient pas et qui est sans contredit trop lourd pour leurs épaules encore frêles?
Parents: laissez vos enfants tranquilles avec vos histoires. Vous êtes l'adulte, c'est vous qui devez écouter; vos histoires de séparation, de pensions alimentaires, d'histoires d'amour tumultueuses, de burn-out, de fatigue au travail, ça ne les concerne pas.
Je réclame une vie d'enfant pour les enfants.