jeudi, mai 26, 2005

Dans la série "radotage" : réforme

Le compte à rebours est amorcé : plus que 11 jours d'enseignement.

Des X sur les journées terminées dans l'agenda. Chez les élèves comme chez les profs.

J'appréhende la réforme. Ayant moi-même parcouru certains "projets", oublions l'orthographe, la structure et la pensée. En 1991, je me rappelle d'un cours tout à fait "réforme", suivi durant ma soporifique formation en sciences de l'éducation. J'ai frôlé l'échec, m'étant un peu forcée pour ne pas reprendre cette platitude. Dans notre cas, la réussite n'était pas acquise.

Il ne me reste à l'esprit que quatre nigauds dont le chef était rehaussé de perruques; cette mise en scène visait à nous expliquer... je ne sais plus quoi, honnêtement. À l'examen, j'ai fouéré. Et j'ai bien vu une prof d'histoire, à l'école, déguisée en coureur des bois pour faire comprendre le chapitre de la traite des fourrures à des élèves de 4e secondaire. Une prof "très très réforme".

Non, vraiment, l'école de l'humour en éducation, très peu pour moi. J'espère que le syndicat mettra le poing sur la gueule de cette réforme.

Le MEQ s'est mis les doigts dans le nez. Après dix mois de perte de temps, l'élève devra tout de même se conformer à son examen final, pas du tout réforme, lui.

Je ne connais pas les auteurs de cette réforme. Des ex-profs, sûrement, qui ont gravi les échelons de la connaissance, et qui rêvent que leur thèse ne s'empoussière pas sur des rayons de bibliothèque. Secrètement, ils rêvent sur le dos du monde d'une certaine notoriété. Déjà que des maisons d'édition ont dépensé des fortunes pour publier des livres "réforme". Chacun sa façon de vouloir devenir célèbre. Pendant un court moment. À mon avis, même le syndicat n'arrivera pas à mettre la hache dans l'engrenage des gros sous déjà investis dans cette bêtise.

Au MEQ, ce n'est pas l'intérêt de la population qui compte, et les profs sont les dindons de la farce. En fin de compte, les enseignants au secondaire ne sont que des technciens du savoir (voir la Convention collective, les enseignants sont considérés comme "techniciens" et traités en conséquence).

À faire cet été : passer chez "Perruques Louis XIV" sur Sainte-Catherine pour quelques achats. Stimulons l'originalité ! Et achetons une éponge au Dollorama pour la passer sur l'orthographe.