dimanche, avril 24, 2005

Une découverte chaque matin éloigne le médecin ?

La santé de ceux qui sont affligés de petits bourrelets ne serait plus aussi à risque que l'on ne le prétend, selon un article du "columnist" John Tirney du New York Times. J'ai lu cet article avec beaucoup de septicisme. Certaines références scientifiques y apparaissent.

http://www.nytimes.com/2005/04/23/opinion/23tierney.html?th&emc=th

J'aimerais bien vivre en paix avec mes 10 kilos en trop, mais je ne me fais pas d'illusion. Mon IMC dépasse le 25 réglementaire (voir l'émission "Découverte" de la SRC à ce sujet), et cette mesure demeure tout de même un étalon-santé.

Faut dire que la minceur est toute une industrie... On n'a pas fini avec le surpoids et l'obésité : on parle "d'épidémie", dont le danger dépasse celui de la cigarette. Alors, les gros de cette planète, vous allez vous faire écoeurer à votre tour, ce qui laissera tranquilles un peu les fumeurs !

Bref, cet article révèle que les maigres ne vivent pas nécessairement plus longtemps. En fait, l'espérance de vie des fondamentalistes de la santé (granolistes, végétaristes, joggistes, etc.) nous révélera la vérité.

Beaucoup de facteurs influencent l'espérance de vie. Nous courons après tous les moyens pour vivre le plus longtemps possible, le mieux possible. Et l'industrie, elle, n'est pas maigre.

Mais que voulez-vous : dans une société ou le paraître est la valeur centrale, on ne peut échapper à la règle de la minceur. Voyez également les valeurs judéo-chrétiennes sous-jacentes : la gourmandise est un bien vilain péché ! La perception sous-jacente des obèses est celle-ci : le gros n'a pas de volonté ! Le gros est une pâte molle !

Pourtant, longtemps l'esthétique féminine se démarquait par ses rondeurs. Rares les hommes qui diront que les rondeurs les attirent. Si j'étais un homme, il me semble que les squelettes ambulants me laisseraient froid.

Voyez le débat entre santé et esthétique. La santé est trop souvent un prétexte à la minceur. Une de mes collègues est en congé de maladie pour anorexie. La santé ?

De plus en plus de jeunes filles sont traitées en psychiatrie pour cette maladie.
La plupart des femmes qui atteignent un "poids-santé"sont insatisfaites et s'infligent une perte supplémentaire de 10 kg.
L'alternance anorexie/boulimie entraîne des problèmes comme les hernies hiétales (un renflement qui se forme dans l'oesophage par la prise excessive subite de nourriture)

Les femmes minces sont-elles en réalité plus heureuses ? Entre vous et moi, la minceur détermine-t-elle ses chances de bonheur ? Ben oui, maudit...

Le regard des autres est différent...

Et pour ma santé, je demeure sur mes positions, recherches des 30 dernières années à l'appui, et amorce ma diète dès mercredi prochain, au jeûne mitigé... Question d'éviter l'hypertension, le manque de souplesse, et de réduire à un seul mon facteur de risques : la cigarette. Je ne mettrai toutefois pas, cette fois-ci, la barre trop haute. Quand j'aurai atteint l'IMC 25, j'arrête...

Autre article très intéressant sur l'incidence de l'alimentation. Je suis presque endoctrinée... http://www.pritikin.com/eperspective/specialissues/pritikinatkins/

Quant au tabac... non plus que je crois à un arrêt draconien de son usage. Par expérience, l'arrêt de consommation de tabac chez moi (pendant trois mois) a entraîné de l'hypertension artérielle... Le médecin n'arrive pas à expliquer ... Je lui ai fait une colère; j'ai repris le tabac, perdu 15 kg, et la tension est redevenue normale... Je ne suis pas surhumaine.

Ce qui est très sûr, c'est que l'obsession de la santé a engendré passablement de maladies mentales : outre l'anorexie, tout le monde à peu près souffre d'hypochondrie.

Chercheurs, vous n'avez pas fini de chercher...