En "Je" depuis trop longtemps
Trouvaille du weekend : le roman "Putain" de Nelly Arcan, dans un marché aux puces sur le bord de la 132, entre Québec et Saint-Jean-Port-Joli.
Jolie écriture, pour le moment, rien d'autre à dire.
Cette lecture m'a fait dévier vers une analyse trop hasardeuse pour le moment du "Je".
Ça me fait penser à l'homosexualité. Phénomène carnavalesque de cette recherche du "je" poussée à l'extrême, le "même" étant l'extrême de cette quête. Rien de très génétique à mon avis. Êtes-vous capable d'entendre ces propos ? En fait, je ne respecte les gays qu'au nom de la liberté. Et puis, qu'ils se marient, de mon côté, je nen ai rien à cirer.
Qui plus est, je m'en crisse, de leur vie sexuelle.
Si ces derniers mots vous donnent envie de m'envoyer me faire enculer, allez-y gaiment. Depuis quelques années, moi, les gays, c'est comme le "je" littéraire. Voyez comment il y a du travail littéraire pour contrecarrer les effets soporifiques de la première personne du singulier.
Les phénomènes de mode empêchent toujours le jugement et la liberté de parole. C'est comme ces critiques sur les oeuvres de Nelly... Je m'en sacre de ses histoires, bordel !
J'avoue que la première personne du singulier, en journal intime, peut être libératrice. Mais qu'on me fasse donc rire un peu... Les "Je" sont si prétentieux, gonflés et importants...
1:
Je n'aime pas non plus les gens qui s'affichent en criant leur préférence (et le font par pression le mettre même dans un constitution), mais, le "je" littéraire, c'est tout autre chose, crois-moi.
Bien écrit, il peut être très effective, et te faire sentir encore plus dans la peau du personnage. J'ai acheté quelques livres et une d'elle est devenue une de mes autheurs préférés, d'ailleurs, elle s'éloigne pas mal à mon avis d'elle même et écrit un vrai roman avec ce "je" pas du tout prétentieux.
Bien sûr, une des impératives de "je" est l'autodérision un peu au moins, et ne devenir "héroine" ou "héro" qu'avec le temps et les aggisements et encore...
Quant aux journaux, as-tu regardé la mienne? Ils te décrivent, si sincères, tel que tu es, plus avec défauts qu'avec qualités, avec plus d'aspirations que réalisations, qui ne sont pas importants pour le journal, puisque tu les sais et ne trouves pas besoin d'en parler ou très peu.
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